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La Drômoise de Céréales (CDC) est une coopérative située sur le département de la Drôme, qui collecte, nettoie, sèche et stocke environ 270 000 T de céréales par an. Ce volume se partage essentiellement entre du maïs, du blé tendre et des céréales secondaires couplées à des oléoprotéagineux. Elle fédère 2 500 coopérateurs actifs, dont 10% sont certifiés bio. La coopérative s’est d’ailleurs lancée dans l’AB dès la fin des années 90, mais a véritablement ressenti son essor au début des années 2010.


Pouvez-vous nous présenter le projet pour lequel vous avez sollicité le Fonds Avenir Bio ainsi que son origine ? 

Ce projet a été déposé auprès de l’Agence Bio, il y a 2 ans. À l’époque, on commençait à parler des légumes secs certifiés bio (lentilles et pois chiches surtout) mais la CDC n’avait jamais été très portée sur le sujet car peu convaincue des intérêts agro-économiques de ces productions pour les agriculteurs. 

Cela faisait déjà quelques années que nous étions en contact avec la société EKIBIO sur d’autres dossiers, qui souhaitait que la CDC lui propose des légumineuses bio et locales. Cette société était d’ailleurs sur le point de déposer un dossier pour solliciter le Fonds Avenir Bio.

Par ailleurs, nos clients nous demandaient de plus en plus une certaine qualité de mise en marché, proche du produit fini. Pour y répondre, nous commencions à étudier la modernisation de certains de nos équipements.

C’est ainsi que nous avons décidé de nous associer à ce projet pour intégrer une dimension filière à ce qu'envisageait EKIBIO. Cette société a porté le dossier auprès de l’Agence Bio. Elle a mené tout le volet industriel du projet et a confié à la CDC, la partie relative à l’installation d’un trieur optique en sortie de silo certifié bio. 

Monter le dossier du Fonds Avenir Bio est-il relativement facile et simple ?

Dans la mesure où la CDC n’était pas le porteur du projet, l’implication de la coopérative dans la rédaction était plus limitée que celle d’EKIBIO. En revanche, cela reste relativement facile. C’est un dossier qui se monte comme n’importe quel autre. Nous avons fourni une présentation de la coopérative et des spécificités de nos filières, puis un argumentaire sur le côté structurant du trieur optique sur notre territoire pour les légumineuses bio et enfin, des éléments chiffrés.

Nous n’avons personne déléguée au montage de dossiers de ce type. L’opération reste chronophage, mais comme nous ne sommes pas allés chercher d’autres co-financements, cela est resté réalisable.

Là où déposer un dossier devient intéressant, c’est pour les perspectives que cela nous offre. 

Sur ce projet, notre objectif était d’installer dans l’actuel silo bio une chaîne de triage avec lecteur optique, pour pouvoir ensacher les légumineuses. Même si beaucoup de nos agriculteurs vendent en direct leurs productions et que produire des légumineuses est un jeu de hasard sur le plan agronomique, nous pouvons développer avec cet outil de la prestation de service pour les producteurs. Nous pouvons aussi utiliser cet outil pour d’autres fonctions : trier du soja pour l’alimentation humaine par exemple ou encore éviter de déclasser des lots de producteurs un peu sales. Enfin, lorsqu’hier nous avions des difficultés à trier les méteils, demain, le trieur s’en chargera tout en valorisant les écarts de triage pour l’alimentation animale.

Les collectives locales qui demandent de plus en plus des légumes secs bio pour la restauration collective trouveront un début de réponse avec l’investissement que nous avons réalisé.

Enfin, sur l’aspect filière, notre partenariat avec EKIBIO nous permet de lancer la production de légumineuses bio. Nous avons la visibilité sur les marchés et des contrats pluriannuels. Nous mettons en adéquation l’offre avec la demande. 

Qu'est-ce que le Fonds Avenir Bio ? 

Mis en place en 2008 dans le cadre du Plan de Développement « Agriculture Biologique : Horizon 2012 », et renforcé dès 2014 dans le cadre du Programme « Ambition Bio 2017 », le Fonds Avenir Bio est désormais doté de 8,4 millions d’euros par an, pour soutenir des programmes de développement de l’agriculture biologique en France. 

Géré par l’Agence Bio, et en conformité avec le cadre réglementaire européen, ce fonds a pour objectif la structuration des filières biologiques. Un appel à projets Avenir Bio n°22 sera lancé mi-octobre 2020 pour une clôture mi-janvier 2020.

Et vous ? Vous êtes intéressé par cette opportunité financière ? 

Contactez votre chargé de mission à La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes ou au Cluster Bio, pour vous faire accompagner sur le montage du dossier : 

  • Bastien BOISSONNIER – Cluster Bio – 06 01 30 70 18
  • Thibault PECLET – LCA ARA – 06 09 28 92 48

En savoir plus sur le fonds avenir bio

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Article issu des Échos du Bio, le magazine trimestriel dédié aux acteurs régionaux impliqués dans l'agriculture biologique. Réalisé en partenariat avec la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes et avec le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes