Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes vient de publier les résultats de son enquête menée de février à mars 2025 auprès de ses entreprises adhérentes. Cette étude, à laquelle 43 transformateurs et distributeurs bio de la région ont répondu, dresse un bilan économique et met en lumière les enjeux d’approvisionnement. Voici les points clés à retenir.

Une hausse des chiffres d’affaires en 2024 pour la majorité

Les trois quarts des entreprises bio répondantes ont connu une hausse du chiffre d’affaires en 2024 par rapport à 2023, en hausse de +22 points par rapport à l’année précédente. Néanmoins, encore 19% des entreprises ont connu une baisse du chiffre d’affaires en 2024.

None
None

Les magasins spécialisés bio et la grande distribution sont les circuits ayant connus la plus forte baisse de chiffre d’affaires en 2024. La hausse du chiffre d’affaires de 2024 a surtout été constatée en restauration collective, auprès des industriels (BtoB), des grossistes et à l’export. On note aussi une dynamique positive du côté du E-commerce et de la vente directe. Le marché de la restauration commerciale est plutôt stable avec une tendance en hausse pour certaines entreprises.

Début 2025 : une croissance légère et une dynamique qui s’accélère

68% des entreprises ressentent une dynamique positive des ventes début 2025 avec une croissance légère et une dynamique qui s’accélère. 17% ressentent une stabilisation de la situation : il s’agit d’avantage d’entreprises avec un chiffre d’affaires inférieure à 1 000 K€.  Si les entreprises semblent majoritairement renouer avec la croissance, elles sont en revanche 15% à dire que la situation est encore en décroissance.

None
None

Les magasins bio et le E-commerce sont les deux circuits de distribution à développer en priorité en 2025 pour une majorité de répondants. Les grossistes et la restauration collective viennent également juste après de manière plus partagée.

Une dynamique d'innovation et de nouveaux produits

None

22% des entreprises répondantes ne l’envisagent en revanche pas.

Par ailleurs, 41% des entreprises ont prévus d’intégrer d’autres labels sur les produits dans les prochaines années. Les labels d’ancrage local (Ma Région Ses Terroirs, Goûtez l’Ardèche, …) et du commerce équitable sont ceux qui ressortent principalement, ce qui montre l’importance de l’approche « locale », de l’origine des matières premières et de la bonne rémunération des producteurs dans la filière biologique.

68% des entreprises ont prévu de lancer de nouvelles gammes et/ou de nouveaux produits bio en 2025.

None

L’emballage : un sujet d’approfondissement en 2025

Les entreprises de l’aval de la filière bio sont sensibles au sujet de l’emballage puisque 46% souhaitent approfondir ce sujet en 2025 dans le développement de leurs produits, et 34% plus particulièrement sur le réemploi. La formulation des produits, l’impact carbone et la valorisation des co-produits sont également des sujets d’approfondissement pour 2025 pour plus d’un quart des répondants.

Des difficultés d’approvisionnement et des besoins

Les entreprises participantes ont fait part de difficultés d’approvisionnements. Attention, cela n’est représentatif que des 43 entreprises ayant répondues au questionnaire.

None

De nombreux acteurs ont mentionné la difficulté de trouver de la viande bio locale. Les légumineuses locales sont également très recherchées : pois chiche, haricots secs, lentilles, … Les fruits rouges (myrtille, mûre, framboise) sont également mentionnés avec des enjeux de prix et de disponibilité. Les céréales sont également recherchées cette année, en raison d’une baisse de la collecte. Des acteurs mentionnent également les œufs et le beurre. Le cacao est également une matière première compliquée à sourcer dans le contexte mondial de cette filière. Avec l’objectif de s’approvisionner plus localement, les entreprises recherchent d’autres matières premières diverses.

Enquête réalisée dans le cadre de l’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique, avec le soutien financier du Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire