Les Cafés Dagobert est une entreprise de torréfaction artisanale de cafés bios et équitables. Nous travaillons avec une quinzaine de producteurs de pays différents, ceci permet de diversifier les goûts des différents cafés proposés. Nous proposons une chicorée de qualité 100% bio et principalement française.
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Comment est né votre projet ? 

J’ai découvert l’univers du café grâce à quelques expériences professionnelles qui m’ont permis de trouver ma vocation. J’ai commencé dans un petit hangar de la ferme familiale situé à Sandrans. Je souhaitais proposer des cafés de qualité, éthiquement et écologiquement parfait. Je souhaitais également que ma politique d’achat et de distribution soient en accord avec ces mêmes valeurs en travaillant avec des entreprises locales, et en portant une grande attention au recyclage des emballages.

Au fil des années, cette petite entreprise a évolué et a enregistré des progressions à 2 chiffres. En 2007, la petite entreprise individuelle s’est transformée en SARL Cafés Dagobert et s’est installée dans un nouveau local situé à Sainte-Olive afin de pouvoir évoluer convenablement. J’ai commencé à développer mon réseau professionnel en étant le fournisseur de certains magasins spécialisés bio.

Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à embaucher afin d’honorer mes nouvelles commandes. Depuis, nous continuons de nous développer. 

Pourquoi le choix du bio ?

Tout simplement car je suis un consommateur de café et que je ne veux pas boire n’importe quoi. Il n’y a pas eu de plan, l’entreprise s’est construite en même temps que moi ou que mes valeurs. Quand j’ai commencé, il était très difficile de trouver du café bio. Mais je sentais que c’était la meilleure chose à faire.  

Comment gérez-vous votre approvisionnement ?

Nous signons nos contrats pour 3 ans, mais nous commandons nos volumes tous les ans, six mois à l’avance. Nos cafés viennent ensuite en porte-conteneurs, et ils mettent environ un mois à arriver au Havre. 

Prévoyez-vous des évolutions prochainement ? 

Pour rester dans l’approvisionnement, nous sommes en train de nous tourner vers le transport de café à la voile, en lien avec la société Belko. Cela permettrait encore de nous améliorer pour réduire notre impact. 

Mais nous sommes également en train de faire construire un nouvel atelier qui devrait nous accueillir en début d’année prochaine. Nous voulons une construction à la pointe de la technologie environnementale, qui respecte la norme RT2020, avec des entreprises locales. Grâce à tout ce que nous allons mettre en œuvre lors de la construction (panneaux solaires, puit canadien, VMC double flux…), nous obtiendrons un gain énergétique assez rapidement. 

Pouvez-vous nous parler de votre engagement dans le commerce équitable ?

Comme pour le bio, ça paraît évident de faire les choses correctement, de payer les producteurs correctement. La production de café à un coût fixe, il ne fluctue pas en même temps que les cours de la bourse, et ce n’est pas normal que ceux qui sont à la base ne touchent pas la juste rétribution de leur travail. Après, c’est une fierté quand nous voyons ce que nous avons rendu possible. C’est un juste retour des choses. 

En savoir plus : Le commerce équitable, une opportunité pour vos produits ?

La réduction des emballages devient une préoccupation majeure pour le consommateur, le ressentez-vous au niveau des ventes de cafés en grains VS café moulu ? 

Dès 2006 j’ai commencé à installer des moulins dans les magasins pour vendre notre café en vrac. A l’époque, beaucoup me prenait pour un fou. Maintenant tous nos concurrents le font ! Le vrac, l’année dernière, représentait 50% de notre chiffres d’affaires, et c’est une tendance qui va continuer à pousser, notamment avec l’ouverture de plus en plus nombreuses d’épiceries vrac. 

Quelle(s) difficulté(s) rencontrez-vous pendant la crise, et comment les surmontez-vous ?

Heureusement pour nous, la crise ne nous impacte pas. Les gens consomment différemment mais continuent de boire du café. 

Il n’y a évidemment plus de restaurants, donc les personnes consomment le café chez eux. Nous avons la chance d’être diversifié, de travailler avec les restaurateurs mais aussi avec les magasins bio. Et dans la période actuelle, comme à chaque crise sanitaire, les consommateurs se retournent vers des produits plus sûrs et plus sains. 

Quels sont les leçons tirez-vous de cette crise ? 

Le monde d’aujourd’hui est fou. Mais les gens ont une capacité d’adaptation de dingue ! Il faut espérer que le tournant pris par les consommateurs vers plus de qualités et vers des valeurs plus humaines et environnementales continue et se pérennise.


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Article issu des Échos du Bio, le magazine trimestriel dédié aux acteurs régionaux impliqués dans l'agriculture biologique. Réalisé en partenariat avec la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes et avec le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes