Alors que le dernier rapport du GIEC paru en avril 2022 souligne que « le plus grand potentiel de transition proviendrait du passage à des régimes alimentaires intégrant plus de protéines végétales », réclamant moins d’énergie et émettant moins de gaz à effet de serre, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a mené une étude complète avec Nutrifizz et Ingrébio pour aiguiller les entreprises qui souhaitent développer des produits bio riches en protéines végétales.

La consommation de viande des consommateurs bio et le flexitarisme

En mai dernier, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a lancé une enquête en ligne pour connaître la perception des consommateurs de produits bio sur les protéines végétales.

Concernant la consommation de viande, 73% des répondants en consomment au moins une fois par semaine, 12% en consomment tous les jours, 17% n’en consomment pas du tout

Le plaisir arrive en tête des raisons de consommation de la viande pour 69% des consommateurs bio, puis l’ apport en protéines (50%) et 37% en consomment par habitude

Dans le panel de consommateurs bio enquêtés, 52% considèrent qu’ils ne suivent pas de régime particulier, 29% déclarent être flexitariens. 17% ont un régime sans viande.

Tous les répondants sont des consommateurs de produits biologiques, au moins une fois par mois, et la moitié d’entre eux en consomment tous les jours. 

Le panel est composé très majoritairement de femmes (75%) et de  20% d’hommes et ont à 60% entre 18 et 35 ans.

Consommateurs bio : leur perception sur les protéines végétales

Les consommateurs bio ont été interrogés sur la fréquence et les raisons de consommation de certaines protéines végétales. 

Voici les résultats pour trois exemples de produits riches en protéines végétales 

  • Légumineuses à l'état brut (produits secs que vous réhydratez comme les pois chiches secs ou les lentilles sèches)
  • Légumineuses en bocal ou en conserve
  • Poudres de protéines végétales (protéines concentrées ou isolées sous forme de poudre)

Ci-dessous les résultats, avec le pourcentage de ceux qui en consomment (en vert) et pourquoi, et l’inverse en rouge, ceux qui n’en consomment pas et pourquoi :

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Les légumineuses brutes sont largement consommées par les consommateurs bio, principalement pour leur apport en protéine et comme alternative. Mais le manque de temps et le fait de ne pas savoir les cuisiner restent un frein. Les conserves rendent leur utilisation plus pratique mais les consommateurs n’ont pas encore l’habitude d’en acheter. Les formes les plus transformées sont moins populaires chez les consommateurs bio car ils n’ont souvent pas l’habitude d’en consommer et l’aspect “ultra-transformé” dérange : la poudre de protéines végétales est par exemple consommée par 9% des consommateurs bio du panel principalement pour un apport en protéines. 

Globalement, l’étude menée par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes montre bien que les consommateurs préfèrent les formes simples et brutes, et restent vigilants sur les ingrédients transformés. Ces derniers présentent néanmoins des vraies opportunités dans la formulation des produits et le choix de leur forme a donc une importance cruciale (poudre, farines, protéines extrudées, isolat, …)

Le label AB rassure le consommateur de protéines végétales bio

Dans ce panel composé uniquement de consommateurs bio, 85% disent que la certification bio a une influence positive sur leurs choix de protéines végétales. plus de 80% sont rassurés dans la consommation de produits transformés à base de protéines végétales lorsqu’il y a le label d’agriculture biologique.

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Pour aller plus loin

Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé une étude exclusive sur les protéines végétales bio. Pour en savoir plus sur les actions en lien avec les protéines végétales (études, livre blanc, formations intra-entreprises), nous vous invitons à consulter cette page.

Action réalisée  avec le soutien financier du DINAII, Ministère  de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Pour télécharger le livre blanc gratuit : 

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